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Le Poignard Volant

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.88/5

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18 critiques: 3.5/5



Xavier Chanoine 3.5 Un Chu Yuan où CHAQUE situation cache une entourloupe
drélium 4.5 Un chef d'oeuvre de Chu Yuan en toute subjectivité.
Ordell Robbie 4 un grand Chu Yuan malgré des zooms hasardeux
Anel 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un Chu Yuan où CHAQUE situation cache une entourloupe

Chu Yuan n'a jamais été aussi puissant que lorsqu'il fait croire à son spectateur à toute une pléiade de rebondissements qui s'enchaînent à vitesse grand V dans l'unique but de freiner le héros (ici Ti Lung) dans sa démarche de prôner son innocence. Et Le Poignard Volant est une grande réussite du studio parce qu'il multiplie les effets de surprise dans une pure logique policière. Là encore la ressemblance avec le polar britannique typique de l'époque est absolument concevable dans la mesure où espions et mauvaises personnes lâchent leurs costards et chapeau pour un ensemble de tissus purement chinois et d'armes élancées. Outre un casting de qualité, l'oeuvre de Chu Yuan brille par ses quelques moments de grâce scénaristiques, notamment lorsque Li XunHuan (Ti Lung) se doit de rejoindre le monastère de Shaolin avec un Maître dans un parcours semé de pièges. Si l'ensemble est invraisemblable, on croit dur comme fer aux nombreux pièges tendus par "Cinq-Venins" et sa bande, usant de stratagèmes démoniaques. Cet homme et ses brioches empoisonnées, puis cette mère et ses deux bambins, tous évoquent l'envers du décor et de l'innocence. Tous souhaitent empoisonner Li XunHuan. Le poison est d'ailleurs l'une des thématiques chères au cinéaste une fois de plus développée ici avec un brio rarement atteint. Chaque scène impliquant le poison vaut le détour, chose plutôt rare dans un univers privilégiant les combats et la vengeance. D'une grande beauté visuelle, quoique trouvant les Chu Yuan dark plus intéressants, le métrage fait la part belle aux plaines enneigées et aux arbres enguirlandés dans un pur soucis d'esthétique, Chu Yuan se contentant de bien filmer sans trop pousser. Vaut surtout pour sa trame d'une grande richesse et ses personnages mystérieux.

27 septembre 2007
par Xavier Chanoine




Un chef d'oeuvre de Chu Yuan en toute subjectivité.

Une nouvelle adaptation du romancier Gu Long pour Chu Yuan qui reprend beaucoup des ingrédients de ses précédents classiques (encore bien trop méconnus), Magic Blade, Killer Clans, Clans of intrigue et autre Jade Tiger. Attention, cette critique sent la subjectivité à plein nez puisque je suis totalement tombé sous le charme de ce nouveau wu xia débordant de personnages, de mystère et de pureté. The sentimental Swordsman est d'une part d'une beauté renversante dans chacun de ses plans, peut-être moins foisonnant et travaillé que Killer Clans mais d’une pureté globale simplement magnifique. Plus encore, Chu Yuan propose, enfin, un voyage qui passe par de superbes extérieurs à la beauté nippone enchantresse qui rappelle aussi immédiatement le grand King Hu. L'intrigue est à mon avis moins tordue et plus simple que dans les autres adaptations de Gu Long mais le film y gagne en limpidité. Le mystère moins épais est contrebalancé par un nombre de personnages accru. Cela peut sembler une faiblesse mais je l'ai vécu comme une véritable force. Le scénario se porte successivement sur plusieurs mystères qui se résolvent et rebondissent de l'un à l'autre avec un enthousiasme aussi passionnant que les rebondissements enchevêtrés d'un killer clans. Le sac mystérieux tout d'abord, le "plum blossom bandit" (bandit à la fleur de prune) ensuite, le génial passage sur le mystère du "five poison kid", le traître du temple shaolin, et enfin le recentrage vers le bandit que l'on devine avant la fin, ç’est un fait, mais qui offre une scène finale toute en finesse aux dialogues sublimes.

De plus, Chu Yuan prend son temps, pour une fois, pour nous dorloter dans son ambiance fantastique sans aller trop vite (le début apaisant est assez frappant comparé aux rythmes de ses autres films), et pourtant l'action est très présente mais toujours ponctuée de beaux mots qui font le charisme général. Les personnages sont magnifiques. Même si la relation entre Ti Lung et Candy Yu est rapidement développée, que Ku Feng, lily Li ou Yueh Hua parlent moins que de coutume, ils n'en sont que plus grands par leur seuls visages pleins d'expressivité. L'intrigue et l'action se mêlent avec un bonheur intense toujours plus grand avec l'arrivée d'un nouveau personnage.

Les protagonistes sont beaucoup plus clairement campés sur leur position qu'à l'habitude ce qui ajoute encore à leur charisme. Ils sont tous monumentaux et les seconds couteaux particulièrement haut en couleurs.

L'ensemble est peut-pêtre plus simple(iste) que les autres wu xia Chu Yuan de la même veine mais, comme un effet similaire avec le Vengeance ! de Chang Cheh comparé à son Boxer from Shantung, Sentimental swordsman est d'une limpidité et d'une force brute à toute épreuve, agrémenté de magnifiques combats courts mais en parfaite fusion avec la pellicule. Beaucoup moins inventifs qu'un magic blade, ils sont plus réalistes, souvent filmés en suites de plans fixes très composés, sans trampoline et assez secondaires au final, mais toujours superbement chorégraphiés par Tang Chia, et sont autant de danses et de duels acrobatiques très peu accompagnés d’artifice pour une fois, qui se marient à la perfection avec les superbes décors fournis.

Un énorme plaisir que je conseille vivement. Peut-être mon Chu Yuan préféré avec Killer Clans. Un croisement entre Magic blade et un Jade tiger qui serait réussi (pour le côté "techniques d'empoisonnement" cher au réalisateur et à Gu Long) avec une touche romantique indéniable.

Pure, simple (enfin, pour un Chu Yuan). Beau-ti-ful !

Assurément dans mon top 5 de la Shaw même si d’autres ne seront certainement pas de cet avis. ;p Ti Lung tout en subtilité m'a totalement bluffé. Originalité, il manie l'éventail avec une grande classe et ne dispose d'aucun sabre. Sa dernière réplique finale est aussi l'une de ses plus belles et a terminé de me terrasser. Ce film est grand !

10 décembre 2004
par drélium


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